Non mais quelle star cette Roselyne, toute pimpante chez Ruquier hier soir, à nous annoncer la réouverture prochaine des librairies ! Et que j'en profite pour envoyer une droite à Ségolène, et bam, un coup de pied à Méluche, et la petite blague qui va bien, et l'auto-floraison en mode "Je suis une très bonne ministre de la culture !" mais quelle maîtrise !
Bon par contre va falloir concrétiser Roselyne, parce que certaines petites librairies sont en train d'arrêter le "cliqué-emporté" comme vous dites, qui est loin de ramener le chiffre d'affaire de la boutique ouverte.
Et s'il devient plus facile - ou salutaire - de fermer et se mettre en chômage partiel payé par Bibi plutôt que de tenir le cap, on tue l'entreprise Roselyne. La respiration d'un entrepreneur c'est l'action, le risque, la différence entre hier, aujourd'hui et demain. Si tous les jours sont similaires, que la machine est à l'arrêt mais que pourtant - avec votre système - le chiffre d'affaire reste le même, vous créez une annulation de la dynamique de défi. Vous les mettez en vacances. Aucun entrepreneur ne préfère rester chez lui à regarder de l'argent rentrer qui ne correspond à aucun travail ou stratégie. Donc la gestion du temps est capitale ici, presque plus que la gestion du chiffre d'affaire. Plus il dure, plus votre système de sauvetage va devenir asphyxiant et donner le résultat inverse de celui escompté.
En plus, la présence 'ouverte' des petits entrepreneurs, boutiques, théâtres ou restos est une preuve visible que tout est possible tout le temps, que demain sera différent d'hier. S'ils sont tous figés à l'arrêt trop longtemps, vous annulez l'énergie qui provient de leur 'ouverture' même, vous créez un temps mort, une ville déserte. Peut-être que vous sauvez le monde, mais il en ressortira moribond. Il nous faut des boutiques qui clignotent, des crieurs de rue, des bouquins qui circulent, de la musique live, rapidement.
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#LettresàRoselyne
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